Il y a aussi les hommes...
Par Jean Cormier Eyheraguibel Journaliste, écrivain et réalisateur Biographie du Che et Docteur Che Guevara, Éditions du Rocher
Le « soyons réalistes, exigeons l’impossible » du Che est toujours aussi nécessaire aux bipèdes de cette Terre que les Incas appelaient Pachamama. En leur permettant de rester éveillés, en stimulant leur vigilance, il les aide à se maintenir le plus libres possible.
Dans la méfiance de cette maladie terriblement contagieuse qu’est la globalisation avec son fonctionnement made in USA. Même si Washington se trouve dans l’obligation de composer, de plus en plus, avec le colosse chinois, rouleau compresseur qui fait le moins de bruit possible pour avancer inexorablement.
Facile pour le système U.S. de se cacher derrière le bon Dieu, « in God we trust », et de laisser l’immense majorité des hommes la faim au ventre, assujettis à un système unique, boulimique et polluant, qui gave les riches et affame les pauvres.à ceux qui cherchent à salir le Che en affirmant qu’il avait du sang sur les mains, nous répondrons : oui, celui des soldats de Batista, qu’en tant que médecin, il soignait après les combats de la Sierra, lui qui a créé des hôpitaux et une finca, une ferme médicinale, à Jovellanos, entre La Havane et Santa Clara, utilisant des plantes pour traiter le cancer.
C’était un homme propre dans sa tête qui a donné sa vie pour les autres, au lieu de rester au chaud dans un bureau de ministre, voire de chef d’État !
Ernesto Guevara de la Serna dit le Che détestait l’injustice, il avait une sainte horreur du mensonge, il ne pouvait pas mentir. Ce qui lui vaudra les pires désagréments. Dire, dans son fameux discours d’Alger de février 1965, aux dirigeants moscovites ce qu’il pensait de leur façon d’appliquer le communisme équivalait à signer son arrêt de mort. Il devient, du même coup, l’ennemi du KGB alors qu’il était déjà (et là plus logiquement) celui de la CIA, les deux plus puissantes centrales d’intelligence du monde l’enserrant, chacune à sa manière, dans un étau qui le bloquera en Bolivie, à La Higuera, où il sera assassiné le 9 octobre 1967.
Ernesto Guevara de la Serna, dit le Che, n’est pas mort pour rien. Vous qui lisez ce texte et qui connaissez « el Comandante », ne vous laissez pas dévorer par l’idée que l’argent dirige le monde... Non, il y a aussi les hommes et les guévaristes en font partie. En attentifs veilleurs de jour et de nuit qu’ils sont. ¡ Hasta la Victoria Siempre !